La cloche sonne au clocher de Notre Dame de Ruffis en ce jeudi 8 août 1720 (il y a 300 ans aujourd'hui) car c'est jour de noces.
La chapelle construite à la fin du XVIème siècle et dont une tour d'origine médiévale ayant peut-être appartenu à l'ancien château de Ruffis détruit en 1569, sert aujourd'hui de clocher s'apprete à accueillir Louis PERILHOU et Marguerite BIAU, mes sosa 288 et 289.
Les bans ont été publiés voilà trois dimanches et comme l'atteste le curé Joulia, prêtre de la paroisse de Saint Jean de Blaucau personne ne s'y est opposé.
En cet été 1720 le royaume de France est sous la régence du duc d'Orléans. Le roi soleil est mort depuis cinq ans et le jeune Louis XV parfait son éducation. Depuis le 25 mai la peste sévit à Marseille, dans les mois à venir elle se propagera à la Provence et fera entre 30 et 40000 morts en deux ans.
Dans la campagne tarnaise près de Montredon-Labessonnié, Louis âgé de 38 ans, qui a perdu son père la même année que le roi, va convoler avec Marguerite qui fêtera ses 19 ans dans dix jours.
Sous le soleil de plomb, venue de Mas Mourenc à Arifat, accompagnée de son père Pierre et de sa mère Anne, née Carcenac, elle longe la petite église au toit gris, traverse le petit cimetière entouré de buis plusieurs fois centenaires pour arriver sous le porche.
Ironie de la vie Marguerite décèdera 5 ans plus tard à l'âge de 25 ans. Enterrée au cimetière de Blaucau elle recevra régulièrement la visite de Louis qui, lui, vivra jusqu'à l'âge de 90 ans.
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